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Une fusée Ariane 5 décolle le 20 juin 2019 du Centre spatial guyanais à Kourou © AFP/Archives jody amiet

Une fusée Ariane 5 doit s’élancer mardi de Kourou, en Guyane française, pour mettre en orbite deux satellites de télécommunications, Intelsat 39 pour l’opérateur Intelsat et EDRS-C pour l’Agence spatiale européenne (ESA) et Airbus. Il s’agira de la troisième mission de l’année pour le lanceur lourd européen. Et du septième tir de l’année organisé par la société Arianespace depuis le Centre spatial guyanais (CSG). Le décollage d’Ariane 5 est prévu dans une fenêtre de lancement allant de 16H30 à 18H51, heure de Kourou (19H30 à 21H51 GMT). La durée de la mission, du décollage à la séparation des satellites, sera d’environ 33 minutes et 31 secondes.

Intelsat 39 sera le 61e satellite lancé par Arianespace pour Intelsat, depuis la première mission effectuée pour cet opérateur en 1983. Il remplacera un satellite Intelsat lancé par Arianespace en 2001. Sa masse au lancement est de 6 600 kg. Avec une masse de 3 186 kg, le satellite EDRS-C est le deuxième nœud du réseau « SpaceDataHighway » ou « autoroute des données spatiales ». EDRS-A, le premier relais du réseau, a été lancé en 2016. Basé sur une technologie laser de pointe, ce réseau est en quelque sorte le premier réseau « fibre optique » de l’espace, avec un débit de 1,8 gigabit par seconde, souligne Arianespace. « Il contribuera à améliorer les services de surveillance environnementale et de sécurité, les capacités d’intervention en cas de catastrophe et la gestion des crises ». Une fois placé en orbite géostationnaire, EDRS-C pourra se connecter par laser, à une distance de 45 000 km, à des satellites d’observation en orbite basse, à des drones de renseignement ou à des avions de mission. Le système SpaceDataHighway est un partenariat public-privé entre l’ESA et Airbus.

Ce tir sera le premier à Kourou depuis l’échec du vol de la fusée légère européenne Vega le 10 juillet. Quelques minutes après le décollage, une anomalie était apparue sur Vega, « entraînant la fin prématurée de la mission et la destruction du lanceur », avait précisé le 12 juillet l’agence spatiale française Cnes. « Conformément à sa mission de protection des personnes, des biens et de l’environnement, le Cnes a assuré le suivi du lanceur jusqu’à sa retombée et a envoyé l’ordre de destruction. Vega s’est abîmée à plus de 400 km des côtes », avait-elle indiqué. La fusée transportait un satellite d’observation de la Terre pour les forces armées des Émirats arabes unis. Une Commission d’enquête indépendante a été mise en place. Les investigations sont encore en cours. Exploitée depuis 2012, Vega avait connu quatorze succès d’affilée avant ce premier échec.