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Sur son site, l’OMM propose une carte interactive avec les événements climatologiques marquants en 2018 © OMM

Le 23 septembre 2019 se réunira un sommet des chefs d’État sur le climat à l’initiative du secrétaire général des Nations unies, António Guterres. En préambule à la 25e Déclaration de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), fin mars, il a en effet rappelé : « Les quatre dernières années sont les plus chaudes jamais répertoriées, et la température moyenne à la surface du globe en 2018 était supérieure d’environ 1 °C aux valeurs préindustrielles ». 

Alimentée par les services météo- et hydrologiques nationaux et les données des organismes de l’Onu, la dernière Déclaration de l’OMM montre que les effets du changement climatique sont d’ores et déjà à la fois plus nombreux et plus intenses. Elle prend acte d’une accumulation de records tout à fait inquiétante.

Accumulation de records

Supérieur de 3,7 millimètres à celui de 2017, le niveau moyen des mers en 2018 est ainsi le plus élevé jamais constaté. Quant à la concentration en dioxyde de carbone, elle a dépassé le seuil de 400 ppm pour s’établir à 405,5 parties par million (ppm) en 2017 – une valeur qui devrait être encore plus élevée en 2018 et 2019  – contre 357 ppm en 1993. 

Parallèlement, les phénomènes extrêmes se multiplient. En 2018, plus de 35 millions de personnes ont été affectées par des inondations. Et cette année, le cyclone Idai a provoqué de graves inondations au Mozambique, au Zimbabwe et au Malawi : « Ce pourrait bien être une des catastrophes d’origine climatologique les plus meurtrières qu’ait connues l’hémisphère austral », a souligné Petteri Taalas, le secrétaire général de l’OMM.

Les premiers mois de l’année en cours ont également été marqués par une douceur record en Europe, un froid exceptionnel en Amérique du Nord et une chaleur torride en Australie. Ce type d’événements « menace de compromettre les progrès réalisés dans la lutte contre la malnutrition », souligne la Déclaration. En 2017, plus de 820 millions de personnes étaient sous-alimentées, alors que la faim avait durablement reculé les années antérieures. Événements climatiques et météorologiques extrêmes ont également poussé plus de 2 millions de personnes à se déplacer à l’intérieur de leur pays, en quête de meilleures conditions de vie.