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Photo fournie par le ministère russe de la Santé le 11 août 2020 de fioles de vaccins contre le Covid-19 mis au point par le centre de recherches Gamaleya © Russia's Health Ministry / AFP Dmitry Kurakin

La Russie revendique avoir développé le premier vaccin « efficace » contre le coronavirus au moment où le monde, et notamment l'Europe, appréhende une deuxième vague, après avoir franchi le seuil des 20 millions de cas de contamination. 

Le fonds souverain russe, impliqué dans le développement du vaccin, a affirmé que le début de la production industrielle était prévue en septembre. « Plus d'un milliard de doses » ont été pré-commandées par 20 pays étrangers, a soutenu son président, Kirill Dmitriev, précisant que la phase III des essais commençait mercredi.

Dans les semaines précédant cette annonce, des scientifiques étrangers ont exprimé leur préoccupation face à la rapidité de la mise au point d'un tel vaccin et l'OMS avait appelé au respect de « lignes directrices et directives claires » en la matière.

L'Indonésie a commencé de son côté mardi à tester sur 1600 volontaires un autre vaccin, déjà en phase III. Le candidat vaccin chinois mis au point par le laboratoire Sinovac Biotech, appelé Coronavac, fait partie des rares vaccins à être dans cette phase, la dernière étape des essais cliniques avant l'homologation. Ce vaccin est déjà actuellement testé sur 9000 volontaires au Brésil, le deuxième pays le plus touché au monde par la pandémie de coronavirus après les États-Unis.

L'Indonésie, quatrième pays le plus peuplé de la planète, fait face à une hausse du nombre de cas de Covid-19, qui a déjà contaminé plus de 127 000 personnes et fait plus de 5700 morts. Malgré ces possibles avancées sur le front d'un vaccin, le virus continue sa progression dans le monde.

 

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Un homme montre le fonctionnement d'une cabine automatique de désinfection, qui doit aider à lutter contre le coronavirus, à Bogota le 10 août 2020 © AFP Raul Arboleda

 « Des bourgeons d'espoir » 

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, dont le pays avait connu 102 jours sans nouveau cas de contamination, a dû ordonner le reconfinement de la plus grande ville, Auckland, après l'apparition de quatre cas de coronavirus. Plus de 20 millions de cas ont été officiellement recensés dans le monde, dont plus de la moitié en Amérique, selon un comptage réalisé par l'AFP à partir de sources officielles lundi à 22h15. De quoi inquiéter les responsables sanitaires dans le monde, qui appellent à de nouvelles mesures pour éradiquer l'épidémie.

« Il y a des bourgeons d'espoir et (...) il n'est jamais trop tard pour inverser l'épidémie ». Mais pour cela « les dirigeants doivent se mobiliser pour agir et les citoyens doivent adopter de nouvelles mesures », a soutenu lundi le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus.

L'agence européenne en charge des maladies infectieuses a emboîté le pas de l'OMS et émis un appel similaire lundi. Dans la mise à jour de son évaluation des risques publiée lundi, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) souligne les éléments confirmant l'intensification des cas de coronavirus. Selon les statistiques de l'agence, environ 10 000 à 15 000 cas sont détectés chaque jour dans l'Union européenne, loin du pic au-delà des 30 000 cas début avril mais nettement au-dessus de la barre des 5000 observée de mi-mai à mi-juillet. « On observe une réelle recrudescence de cas dans plusieurs pays qui est liée au relâchement des mesures de distanciation sociale », affirme l'agence basée à Stockholm.

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Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 11 août à 11h00 © AFP