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Des passagers portant masques et combinaisons, à la gare de Wuhan, le 8 avril 2020 © © AFP Hector Retamal

Les restrictions imposées depuis la fin janvier qui interdisaient aux 11 millions d’habitants de quitter la ville de Wuhan, berceau de la pandémie de coronavirus, ont été levées. L’aéroport de Wuhan a recommencé à accueillir des passagers en partance, et des milliers d’automobilistes ont pris la route pour quitter la ville. Les contrôles restent toutefois stricts et seules les personnes certifiées en bonne santé peuvent sortir. La veille et pour la première fois depuis le début de l’épidémie, le ministère chinois de la Santé n’avait fait état d’aucun nouveau décès lié au Covid-19 dans le pays. Mercredi, les autorités ont toutefois annoncé la mort de deux personnes au cours des dernières 24 heures.

Dans le reste du monde, on s’approche des 100 000 morts, avec plus de 80 000 décès recensés mardi. Ce comptage, à partir de sources officielles, est toutefois en-dessous de la réalité, puisque de nombreux morts hors des hôpitaux ne sont ni testés, ni comptabilisés, comme aux Etats-Unis où les règles varient d’un Etat à l’autre.

La France a été mardi le quatrième pays à franchir la barre des 10 000 morts, après l’Italie, l’Espagne et les Etats-Unis. Plusieurs municipalités françaises ont décidé de renforcer les mesures de confinement. À Paris et alentour, l’activité sportive en extérieur est désormais interdite entre 10 h et 19 h.

Aux Etats-Unis, le coronavirus a tué près de 2 000 personnes en 24 heures mardi, soit le pire bilan journalier dans un seul pays depuis le début de la pandémie. Dans l’Etat de New York, les autorités s’accrochent néanmoins à quelques lueurs d’espoir. « La moyenne sur trois jours est en baisse, ce qui est une bonne nouvelle », a souligné le gouverneur Andrew Cuomo.

L’Italie, pays européen le plus touché, a passé la barre des 17 000 morts avec 604 nouveaux décès en 24 heures. Cependant, le nombre de malades en soins intensifs a baissé mardi pour la quatrième journée consécutive.

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Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 7 avril à 19h © AFP V. Graveleau

Partout dans le monde, les autorités tentent d’anticiper les conséquences économiques de la pandémie. Aux Etats-Unis, l’administration du président Donald Trump a engagé de nouvelles discussions avec le Congrès pour débloquer 250 milliards de dollars supplémentaires en faveur des petites et moyennes entreprises afin de préserver l’emploi. En revanche, les 27 pays de l’Union européenne restent divisés : les pays du Nord étaient mardi soir opposés à ceux du Sud, qui réclament un effort financier sans précédent au prix d’une dette commune. 

La coopération internationale reste difficile. À Bruxelles, la Commission européenne a finalement renoncé à rendre publiques mercredi ses recommandations pour une sortie coordonnée de la période de confinement, tandis que deux pays, l’Autriche et le Danemark, annonçaient des plans pour lever progressivement les restrictions.

Plus de 4 milliards de personnes dans près de cent pays ou territoires sont contraintes ou incitées par leurs autorités à rester chez elles. Des centaines de millions d’entre elles, des chrétiens, s’apprêtent cette semaine à fêter Pâques dans des conditions inédites. Pour la Pâque juive qui commence mercredi soir (et se termine le 16 avril), les familles sont invitées à ne pas se regrouper au-delà du foyer.