Au moment où la planète dépasse les quatre milliards d’injections, les pays pauvres peinent toujours à se procurer les précieuses doses de vaccins anti-Covid, malgré de récents dons provenant de pays riches.

Ce quatrième milliard de doses injectées a été atteint en 30 jours, alors qu’il n’en avait fallu que 26 pour atteindre le précédent. Le rythme a donc légèrement ralenti. 

Aux États-Unis et dans l’Union Européenne, près de la moitié de la population est aujourd’hui immunisée.

Mais si l’on rapporte les chiffres d’injections à la population, parmi les pays de plus d’un million d’habitants, c’est au Proche-Orient que se trouve le champion de la vaccination. L’Uruguay et Bahreïn arrivent juste derrière. Les Émirats flirtent avec les 70 % de population complètement vaccinée, l’Uruguay et Bahreïn dépassent les 60 %.

Si la plupart des pays pauvres ont désormais commencé à vacciner, principalement grâce au mécanisme Covax, la vaccination anti-Covid reste très inégalitaire : les pays à "revenu élevé" ont administré en moyenne 97 doses pour 100 habitants, contre seulement 1,6 dose dans les pays à "faible revenu".

Les injections dans ces pays ont toutefois frémi récemment, grâce à des dons de doses inutilisées par les pays riches, principalement AstraZeneca/Oxford ou Johnson & Johnson.

L’Afrique reste le continent le plus en retard, avec 4,8 doses administrées pour 100 habitants, soit 10 fois moins que la moyenne mondiale, qui est de 52 doses.

Des pays comme la France ou les États-Unis vaccinent déjà les adolescents, mais chez d’autres, la campagne n’a toujours pas démarré. C’est le cas de trois pays : le Burundi, l’Érythrée et la Corée du Nord. Haïti et la Tanzanie sont les derniers pays en date à avoir commencé à vacciner, respectivement le 16 et le 28 juillet.

Image légendée
Plus de 4 milliards de doses de vaccin contre le Covid-19 administrées dans le monde, données au 29 juillet © AFP