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Photographie prise par le rover Curiosity le 18 juin 2019 © Nasa/JPL-Caltech

Le rover Curiosity a mesuré le plus haut niveau de méthane jamais trouvé dans l’atmosphère à la surface de Mars. Le relevé effectué la semaine dernière sur le cratère de Gale – 21 parties par milliard (ppm) – est trois fois plus élevé que le record précédent, détecté en 2013.

La présence de méthane sur Mars pourrait être un signe de vie : sur Terre, la majeure partie de ce gaz est produite par des êtres vivants, quoiqu’il puisse aussi provenir de sources géologiques, à l’issue de réactions chimiques dans les roches.

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Vue d'artiste de la sonde TGO © Esa/ATG medialab

Curiosity a mesuré le méthane à de nombreuses reprises depuis qu’il a atterri dans le cratère de Gale en 2012, mais à un niveau généralement faible, de l’ordre de quelques parties par billion, avec des variations qui semble-t-il fluctuent selon les saisons martiennes.

Le mystère sur l’origine du méthane martien demeure, ce d’autant que les « pics » de concentration apparaissent imprévisibles et que la sonde européenne Trace Gaz Orbiter (TGO), en orbite depuis 2016 et conçue pour identifier les gaz rares, n’en a pour l’instant pas trouvé trace. Physicien à l’Institut de recherche spatiale de Moscou, Oleg Korablev dirige l’un des instruments de l’orbiteur TGO et juge la nouvelle mesure de méthane « excitante ». 

Outre Curiosity – dont le séjour sur son emplacement actuel va être prolongé – et TGO, l’orbiteur européen Mars Express, de l’Agence spatiale européenne, en orbite depuis 2003, s’efforce aussi de percer le mystère du méthane sur Mars. 

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Vue d’artiste de l’orbiteur Mars Express © Esa/ATG medialab/Esa/DLR/FU Berlin