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À Hawaii, les télescopes Keck envoient des lasers vers le ciel pour corriger le flou atmosphérique. Une nouvelle analyse de données livrées par Keck et par d’autres observatoires donne foi à la relativité générale © Ethan Tweedie

Même dans les environnements les plus extrêmes de notre galaxie, la lumière se comporte comme le prévoit la théorie générale de la relativité d'Albert Einstein, d'après une étude conduite durant plus de deux décennies.

Selon la théorie d'Einstein, la lumière voyageant hors d'un champ gravitationnel perd de l'énergie et s'étend sur une longueur d'onde plus longue et plus rouge. Cet effet est connu sous le nom de « décalage vers le rouge gravitationnel ». Les premières observations de ce phénomène ont été réalisées en 2018 par la collaboration Gravity, lors d'une étude de l'étoile S-02 en orbite autour du trou noir situé au centre de la Voie lactée.

Une équipe emmenée par Tuan Do, de l'université de Californie à Los Angeles, a confirmé selon une méthode différente les résultats de Gravity. Elle a utilisé les télescopes Keck à Hawaii (et d'autres instruments) pour mesurer la position et la vitesse du S-02 sur 24 ans, puis analysé ces données pour tracer avec précision l'orbite de l'étoile durant 16 ans autour du trou noir.

Les chercheurs ont ensuite combiné ces données et les observations de l'approche la plus étroite par S-02 du trou noir, en 2018. Ils ont ainsi détecté un décalage vers le rouge qui correspond étroitement aux prévisions de la relativité générale.