Image légendée
Un blaireau photographié sur le site déserté de Fukushima © UGA

Que devient la faune sauvage quand les humains s’en vont ? Elle prospère, y compris quand la zone concernée est contaminée… C’est ce qui ressort d’une étude menée par des chercheurs de l’Université de Géorgie (États-Unis) sur la faune sauvage des alentours de Fukushima, et qui vient de faire l’objet d’une publication dans la revue Frontiers in Ecology and the Environment.

Une surveillance automatique a été menée avec 106 caméras dans trois zones, l’une interdite aux humains, une autre d’accès limité, et la troisième où les humains peuvent vivre.

En 120 jours les caméras ont pris quelque 46 000 images de sangliers : 26 000 étaient présents dans la zone interdite, 13 000 dans la zone d’accès limité et seulement 7 000 dans la zone habitée par les humains.


Extrait des observations réalisées à Fujushima  © University of Georgia

D’autres espèces animales semblent privilégier les zones inhabitées comme la martre japonaise, le chien viverrin et le macaque.

Par contre, les saros – chèvres sauvages du Japon – ont été le plus souvent photographiés dans le milieu occupé par les humains. Leur présence dans la zone habitée serait due à la pression démographique des sangliers dans les autres zones.

Cette étude n’avait pas pour but de vérifier la santé des animaux, mais simplement leur présence. Il en ressort que c’est la présence ou non d’humains à proximité qui influence le choix des lieux de vie de la faune sauvage, et non le niveau de radioactivité.