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Le Truvada, développé par le laboratoire Gilead, est une association de deux anti-rétroviraux qui agissent en bloquant l’installation du VIH dans l’organisme. © AFP/Archives DENIS CHARLET

La PrEP, pour prophylaxie pré-exposition, traitement préventif destiné aux séronégatifs qui permet d’éviter tout risque d’infection par le VIH, est une révolution dans le traitement du virus, et un espoir de mettre fin aux contaminations.

Le Truvada, développé par le laboratoire Gilead – et dont existent plusieurs génériques – est une association de deux anti-rétroviraux qui agissent en bloquant l’installation du VIH dans l’organisme. En France, deuxième pays à l’autoriser après les États-Unis, la PrEP a bénéficié d’une recommandation temporaire d’utilisation pour son usage préventif en 2016, puis d’une autorisation de mise sur le marché en 2017. Selon les premières études, l’efficacité de la PrEP s’approche de 100 % à Paris, avec zéro infection des personnes suivies entre 2017 et 2018, selon l’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS) et l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). D’autres villes ayant mis en place une politique de prévention autour de la PrEP ont aussi noté une baisse drastique des diagnostics. Comme à Nice, où l’on constate en 2018 une baisse de 40 % des nouvelles contaminations au VIH enregistrées. A San Francisco, le nombre de nouveaux cas de VIH a chuté de 49 % entre 2012 (année où la PrEP a été autorisée dans le pays) et 2016.

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Explication sur la PrEP, le traitement préventif contre le VIH © AFP Valentine GRAVELEAU

Le traitement peut être pris quotidiennement, ou bien à la demande – et en fonction de l’activité sexuelle. Il s’agit alors de prendre deux comprimés 24h à 2h avant un acte sexuel, puis un comprimé 24h après et un autre 48h après la première prise. Les femmes, cependant, ne peuvent que prendre le traitement en continu, les muqueuses vaginales ne réagissant pas de la même façon au traitement. En France, les ordonnances sont délivrées tous les trois mois, au terme d’une consultation dans un service d’hôpital ou dans l’un des Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic. Chaque consultation s’accompagne d’un dépistage complet des infections sexuellement transmissibles (IST) ainsi que d’une discussion sur les pratiques et les risques pris par les patients.