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Vue des fouilles de la tombe M12 dans laquelle le brasero a été découvert © Xinhua Wu

C’est l’une des premières preuves de l’utilisation ancienne du cannabis pour ses composés psycho-actifs : une étude sur les résidus chimiques des brûleurs d’encens provenant d’anciennes sépultures situées à haute altitude, dans l’ouest de la Chine, a révélé la présence de cannabinoïdes psychoactifs.

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Un brasero et des pierres brûlées, typiques du Pamir ancien © Xinhua Wu

Le cannabis est cultivé comme plante oléagineuse et fibreuse depuis des millénaires en Asie de l’Est, mais il s’agit de plantes caractérisées par une faible teneur en tétrahydrocannabinol (ou THC), la principale molécule active du cannabis, ce qui est aussi le cas de la plupart des plantes sauvages. On sait en revanche peu de choses sur l’utilisation précoce et la culture éventuelle de la plante pour ses propriétés psycho-actives et médicinales, car il existe peu d’éléments matériels probants, archéologiques ou historiques, relatifs à l’usage de la marijuana dans le monde antique. 

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Plants de cannabis sauvage photographiés au Kazakhstan © Robert Spengler

D’où l’intérêt de cette étude des brûleurs d’encens funéraires vieux de 2 500 ans, provenant du cimetière de Jirzankal, dans le Pamir oriental, menée par des chercheurs de l’institut Max Planck et de l’Académie chinoise. L’étude, en effet, montre qu’étaient sélectionnées les plantes ayant un taux élevé de THC pour être brûlées dans le cadre de rituels mortuaires. Il s’agit de la première preuve évidente à ce jour que le cannabis est utilisé depuis très longtemps pour ses propriétés psycho-actives.