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Une abeille collecte du nectar, à New Delhi, le 24 février 2019 © AFP/Archives Prakash Singh

Le déclin des populations d’abeilles représente une « menace sérieuse » pour les plantes, a averti le 20 mai l’Agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), en demandant aux pays « de faire davantage » pour « protéger ces alliés indispensables dans la lutte contre la faim et la malnutrition ».

« Les abeilles sont grandement menacées par les effets combinés du changement climatique, de l’agriculture intensive, de l’usage de pesticides, de la perte en biodiversité et de la pollution », a déclaré le 20 mai M. José Graziano da Silva, directeur général de la FAO, dans un communiqué diffusé à l’occasion de la Journée mondiale des abeilles. Selon lui, « l’absence d’abeilles et d’autres pollinisateurs » qui participent, avec la pollinisation, à la fécondation et donc à la reproduction des plantes, « reviendrait à anéantir les cultures de café, pommes, amandes, tomates ou cacao » notamment.

Si la tendance au déclin des insectes pollinisateurs comme les abeilles se poursuivait, « les fruits, les noix et autres légumes » pourraient se voir remplacer « par des cultures vivrières comme le riz, le maïs et les pommes de terre » qui sont moins liées à la pollinisation, « favorisant ainsi les régimes alimentaires déséquilibrés », souligne la FAO. M. Graziano da Silva a appelé les pays membres à « s’orienter vers des politiques alimentaires et des systèmes durables en faveur des pollinisateurs ».