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L'ARS de Bretagne a annoncé le triplement sur les plages bretonnes de capteurs d’hydrogène sulfuré, dont les émanations peuvent être mortelles. © AFP/Archives Valery Hache

L’Agence régionale de santé (ARS) de Bretagne a annoncé jeudi 30 juin, le triplement de capteurs d’hydrogène sulfuré sur les plages. Les émanations provenant de la putréfaction des algues vertes peuvent être mortelles. Stéphane Mulliez, directeur général de l’ARS Bretagne, a rappelé le « devoir d’information et de transparence que nous devons à nos concitoyens par rapport aux impacts en hydrogène sulfuré et aux impacts de la présence des algues vertes sur nos littoraux ».

À partir de vendredi 1er juillet, les capteurs passeront de 4 à 12 dans différentes baies des Côtes-d’Armor et du Finistère touchées par ce phénomène. Le Haut conseil de la santé publique a donné un « repère très clair en termes de taux d’hydrogène sulfuré », à savoir 1 ppm dans l’air. Ces capteurs vont enregistrer les taux chaque quart d’heure qui pourront être consultés sur le site Air Breizh, association agréée par l’État. 

En cas de dépassement du seuil, le protocole prévoit notamment une information aux collectivités territoriales et aux populations, un ramassage des algues plus important sur les littoraux et les plages touchés et un renforcement des interdictions d’accès aux sites. 

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Ramassage des algues vertes baie de Saint-Brieuc, à Morieux le 26 juillet 2011. © AFP/Archives Damien Meyer

Présentes en mer à l’état naturel, les algues vertes ont commencé à se multiplier il y a plus de 40 ans sur certaines plages bretonnes, où elles se nourrissent par des apports de nitrates épandus par les agriculteurs dans les champs et dont les excédents sont acheminés par les fleuves côtiers. Dans le cadre du Plan de lutte contre la prolifération des algues vertes (PLAV), prolongé de 2022 à 2027, l’agence de l’eau mobilisera dix millions d’euros d’aides sur trois ans.