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Les chauves-souris ont été responsables de 70 % des cas mortels de rage chez l’homme dans le pays entre 1960 et 2018 © Wikimedia/ SMBishop

Les chauves-souris sont la première cause de cas mortels de rage chez les humains aux États-Unis, selon une étude publiée par les autorités sanitaires américaines montrant une chute importante des risques posés par les chiens.

Les chauves-souris ont été à l’origine de 70 % des cas mortels de rage chez l’homme dans le pays entre 1960 et 2018, avance l’étude des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Le risque reste cependant très limité : des 59 000 morts dues à la rage chaque année dans le monde, seules deux sont recensées aux États-Unis.

« Les chauves-souris jouent un rôle essentiel dans notre écosystème et il est important que les gens sachent que la plupart des chauves-souris aux États-Unis ne sont pas porteuses de la rage », a rassuré Emily Pieracci, auteure principale du rapport. « Le problème est quand les gens essaient de toucher des chauves-souris qu’ils pensent en bonne santé, car il est impossible de distinguer un animal enragé d’un simple coup d’œil », a-t-elle ajouté. « Le mieux est d’éviter tout contact avec des chauves-souris et autres animaux sauvages ».

L’étude des CDC montre par ailleurs que les chiens de compagnie présentent un risque beaucoup plus faible que par le passé, grâce à la vaccination généralisée des animaux et à la disponibilité de la prophylaxie post-exposition (PPE), qui permet d’éviter que le virus ne pénètre dans le système nerveux central. Environ 55 000 Américains reçoivent chaque année un traitement PPE après avoir été mordus ou griffés par un animal potentiellement contaminé.

Les CDC encouragent les voyageurs à se renseigner sur leur destination avant d’y approcher des chiens, notamment en Asie et en Afrique, où la rage tue encore des dizaines de milliers de personnes par an. Le virus de la rage est transmis par la salive des animaux infectés, en général lors d’une morsure ou d’une griffure. Une fois que ses symptômes se manifestent – excitabilité, fièvre, excès de salive, paralysie partielle –, il peut causer la mort chez l’homme en moins de deux semaines.