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Des cigarettes électroniques dans un magasin à New York, le 19 décembre 2019 © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP STEPHANIE KEITH

Les produits de vapotage de trois entreprises n’ont pas obtenu l’autorisation des autorités sanitaires d’être commercialisés aux États-Unis, a annoncé jeudi l’Agence américaine des médicaments, la première d’une série de décisions amenées à bousculer cette industrie. Ces produits n’ont pas réussi à démontrer que le bénéfice tiré par les adultes (notamment pour les aider à arrêter de fumer) était plus important que les risques posés pour les plus jeunes. En effet, pour ces derniers, les cigarettes électroniques peuvent au contraire représenter une porte d’entrée dans le tabagisme. 

Les produits concernés sont ceux des groupes JD Nova Group LLC, Great American Vapes, et Vapor Salon. Ils comprennent des cigarettes électroniques aux goûts « cola », « crumble aux pommes » ou encore « céréales à la cannelle ». 

S’ils sont déjà commercialisés, ces produits devront être retirés du marché, informe l’Agence américaine des médicaments (FDA) dans un communiqué. Cette dernière a été chargée de les passer en revue afin de s’assurer de leur bénéfice pour la santé publique. « Le Congrès a donné à la FDA l’autorité de réguler les produits au tabac afin de protéger la population des effets nocifs de l’usage du tabac à travers des régulations fondées sur la science », a rappelé la cheffe par intérim de la FDA, Janet Woodcock, citée dans le communiqué. « Nous savons que les produits au tabac aromatisés sont très attractifs pour les jeunes, donc évaluer leur impact potentiel ou actuel sur l’utilisation par les jeunes est un facteur essentiel pour décider quel produit peut être commercialisé », a-t-elle déclaré.

Le leader du marché, Juul, n’est pas concerné par cette première décision. « Les demandes pour le reste des produits restent à l’étude », a précisé la FDA. Plus de 500 entreprises ont déposé une demande. La date limite pour le faire est le 9 septembre. « L’agence est engagée à travailler à une transition vers un marché dans lequel tous les systèmes électroniques d’administration de nicotine (SEAN) disponibles à la vente ont démontré qu’ils sont convenables pour la protection de la santé publique », a assuré la FDA dans son communiqué.