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Les loups gris sont toujours plus nombreux dans l'Hexagone, avec une population estimée à 921 à la sortie de l'hiver 2021-2022 © AFP/Archives JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN

Les loups gris sont toujours plus nombreux dans l’Hexagone, avec une population estimée à 921 à la sortie de l’hiver 2021-2022 et un chiffre revu en hausse pour l’année précédente, mais la présence de ce prédateur naturel et protégé ne fait toujours pas consensus. 

L’estimation annuelle de la population de loups est très attendue à la fois des éleveurs dont les animaux peuvent être des proies, et des défenseurs de la nature, les premiers estimant que la croissance de la population de loups est la preuve qu’ils ne sont plus en danger et qu’il faut rendre plus faciles les tirs pour protéger leurs troupeaux.

Le loup est un animal sauvage vivant sur de grandes étendues. Sa population ne pouvant être comptée précisément, elle est estimée à partir d’indices (observation visuelle, empreinte, déjection…) et l’Office français de la biodiversité (OFB), organisme public en charge du suivi du loup, publie une fourchette. 

Pour 2020-2021, elle a affiné sa méthode grâce à l’analyse de résultats génétiques et revu le nombre de loups adultes à 783 loups, contre 624 estimés auparavant, un chiffre « dans le haut la fourchette » publié l’an dernier, précise Loïc Obled, directeur général délégué à l’OFB. 

Pour 2021-2022, la fourchette est de 826 à 1 016 loups gris.

Dans le cadre de la formation proposée par l’OFB, de nouvelles personnes ont intégré son réseau de correspondants, ce qui a permis d’augmenter le nombre d’indices de présence récoltés. 

« De nouveaux secteurs (…) ont également été étudiés », fait savoir le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en charge de la cohabitation de ce prédateur naturel avec les troupeaux et l’activité d’élevage.

Le loup gris, revenu de lui-même en France depuis l’Italie, connaît une dynamique démographique favorable (…) depuis 10 ans, avec « un taux de survie de l’espèce satisfaisant et une hausse de la reproduction », selon un communiqué du préfet.

Il a été aperçu jusque dans le Finistère, mais « il n’y a pas de meutes installées en dehors de l’arc alpin », précise Loïc Obled. Le nombre de meutes progresse aussi (+19 en 2020 et +29 en 2021).

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Le loup gris est protégé dans l'Union européenne en vertu de la Convention de Berne de 1979. Mais des tirs sont prévus à titre dérogatoire, en dernier recours, pour protéger les troupeaux © dpa/AFP/Archives Julian Stratenschulte