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D’après la version française de l’Appel de Prague (mai 2005) sur les perturbateurs endocriniens © Wikimedia/Nathalie Ruaux

Le Parlement européen a voté le 18 avril une résolution sur les perturbateurs endocriniens. Bien qu’elle ne soit pas juridiquement contraignante, injonction est faite à la Commission européenne de « prendre rapidement toutes les mesures nécessaires pour que la santé humaine et l’environnement soient protégés contre ces produits chimiques nocifs ». Le texte a été adopté à une très large majorité, provenant de sept groupes représentant l’ensemble de l’échiquier politique.

Reprenant les termes d’une étude présentée par deux scientifiques français, Barbara Demeneix du Muséum national d’histoire naturelle et Rémy Slama, de l’université de Grenoble, la résolution souligne qu’il n’y a « aucune raison valable de reporter une réglementation efficace » et demande notamment à la Commission de présenter un plan d’action concret et des propositions législatives visant à éliminer les perturbateurs endocriniens des cosmétiques, des jouets et des emballages alimentaires d’ici juin 2020.

A l’origine de cette résolution, le rapport OMS/PNUE de 2012, qui qualifie les perturbateurs endocriniens de « menace mondiale à laquelle il faut apporter une solution », en référence aux incidences élevées des troubles d’origine endocrinienne chez l’homme et la faune : cancers, obésité, infertilité, malformations, troubles du fonctionnement de la thyroïde, du cerveau, du métabolisme.