Image légendée
Un vaccin ROR contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, le 26 avril 2019 à Salt Lake City, dans l'Utah © Getty/AFP/Archives GEORGE FREY

Le nombre de cas de rougeole depuis le début de l’année aux États-Unis a franchi la barre des 1 000, ont annoncé mercredi les autorités sanitaires américaines.

« Le 1 000e cas d’une maladie évitable comme la rougeole est un rappel inquiétant de l’importance » de la vaccination, a déclaré le ministre américain de la Santé Alex Azar, cité dans un communiqué. « Nous ne pouvons pas le répéter assez : les vaccins sont un moyen sûr et très efficace de prévenir cette maladie et de mettre un terme à l’épidémie actuelle », a-t-il ajouté. 

L’annonce de ce 1 000e cas intervient quelques jours seulement après la mise en garde des autorités sanitaires sur le risque pour les États-Unis de perdre leur statut de pays ayant éliminé la rougeole. La maladie a été déclarée « éliminée » en 2000 dans le pays, un but qui avait été fixé en 1966 avec le début de la vaccination. Ce terme correspond à l’absence de transmission continue pendant 12 mois dans une zone géographique 

Image légendée
Cas de rougeole aux États-Unis depuis 2001 © AFP/Archives John SAEKI

À l’heure actuelle, c’est l’épidémie persistante de la région new-yorkaise qui alarme les autorités. Elle a commencé officiellement à New York le 30 septembre 2018, et dans le comté voisin de Rockland le 1er octobre. Si elle continuait pendant encore quatre mois, selon cette convention, les États-Unis ne pourront plus dire qu’ils ont « éliminé » la rougeole. Malgré la vaccination obligatoire décrétée par le maire de New York début avril dans les quartiers de la communauté juive les plus touchés, la ville a connu 173 cas en avril et 60 en mai.

En pratique, les États-Unis ne sont jamais descendus à zéro cas. Depuis 2000, leur nombre oscillait entre quelques dizaines et quelques centaines par an, le maximum étant de 667 malades en 2014, une épidémie qui était alors concentrée pour plus de la moitié dans des communautés amish de l’Ohio.

La résurgence de foyers est principalement due à des voyageurs non vaccinés ou sous-vaccinés contaminés à l’étranger et revenant aux États-Unis. C’est le cas depuis l’an dernier dans diverses régions du pays, avec des souches importées notamment des Philippines, d’Israël et d’Ukraine.