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La France interdit certains implants mammaires liés à un risque de cancer rare © AFP/Archives Miguel Medina

Certains modèles d’implants mammaires soupçonnés de favoriser une forme rare de cancer sont interdits par « mesure de précaution », annonce l’Agence nationale des produits de santé (ANSM).

L’Agence ne recommande toutefois pas aux femmes qui portent déjà ces modèles de les retirer. Six fabricants sont concernés par cette interdiction « de mise sur le marché, de distribution, de publicité et d’utilisation ». 

La décision, qui concerne « moins de 30 % de l’ensemble des implants mammaires » commercialisés en France, vise à « réduire l’exposition des femmes aux implants les plus texturés, les plus rugueux, qui constituent un facteur de risque », a expliqué à l’AFP Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice générale adjointe de l’ANSM.

Depuis 2011, sur les 500 000 femmes ayant des implants mammaires en France, on a recensé 56 cas de lymphome anaplasique à grandes cellules, une forme rare, mais agressive de cancer, qui se manifeste le plus souvent par un épanchement de liquide autour de la prothèse. La quasi-totalité des cas concernaient des femmes ayant des prothèses à enveloppe texturée. Trois en sont décédées.

Parmi les prothèses interdites figurent plusieurs modèles du fabricant américain Allergan de type Biocell, ainsi que des implants à enveloppe macro-texturée ou à enveloppe en polyuréthane fabriqués par Arion, Sebbin, Nagor, Eurosilicone et Polytech.

Un numéro vert est mis en place pour répondre aux interrogations des femmes (0800 71 02 35).