Commercialisées sur Internet à partir des années 2000 en Europe et vendues en grande surface en France depuis 2016, les coupes menstruelles sont aussi sûres et efficaces que les tampons et autres protections périodiques. C’est ce qui ressort d’une méta-analyse publiée dans The Lancet portant sur 3300 participantes, originaires de nombreux pays. Le travail en question a été réalisé à partir de 43 études, dont une quinzaine conduites dans des pays à revenu faible ou moyen.

Quelque 75 % des participantes déclarent souhaiter continuer à utiliser ce dispositif à l’avenir, car la coupe menstruelle serait aussi, voire plus efficace, que les tampons pour protéger de fuites éventuelles. Elle serait aussi médicalement sûre : pas d’effet dommageable sur la flore vaginale ni de risque accru d’infection.

En dépit de sa longue histoire – le brevet a été déposé dans les années 1930 déjà ! – la coupe menstruelle est encore peu connue : trois études conduites dans des pays à haut revenu montrent que seulement 11 à 33 % des femmes interrogées connaissent ce dispositif et que seulement 30 % des sites pédagogiques d’information mentionnent la coupe menstruelle comme un dispositif de protection possible. Au-delà de cette méconnaissance, les femmes interrogées qui ont testé cette coupe ont eu besoin d’un peu de temps pour se familiariser avec l’objet et son utilisation.

Comme les tampons, le dispositif s’insère dans le vagin. Mais au lieu d’être absorbé, le sang menstruel est collecté dans un réceptacle qu’il faut vider au maximum toutes les 12 heures. Contrairement aux tampons, la coupe menstruelle est réutilisable.

L’analyse ne s’est pas intéressée aux coûts financier ni environnemental des coupes menstruelles, qui feront l’objet d’études ultérieures. Cependant, ces coupes menstruelles semblent d’excellentes alternatives : leur prix moyen est d’approximativement 23 dollars et leur durée d’utilisation estimée à une dizaine d’années.