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Le projet Coastsnap, du nom de l'application téléchargeable sur smartphone, se présente sous forme d’un poste d’observation fixé au sol, prévu pour y installer son téléphone portable. © AFP GAIZKA IROZ

À Capbreton (Landes), les photographes amateurs peuvent depuis cette semaine aider les scientifiques à comprendre l'évolution du littoral, pour mieux lutter contre l'érosion, grâce à une expérience venue d'Australie.

Porté par l'Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine, le projet Coastsnap, du nom de l'application téléchargeable sur smartphone, se présente sous forme d’un poste d’observation fixé au sol, prévu pour y installer son téléphone portable.

Le passant prend alors une photo bien cadrée de la côte, sur la plage Santocha à Capbreton. « Une fois la photo prise, il est invité à nous l’envoyer soit sur l’application, soit par mail, soit par un formulaire internet. Tout est expliqué sur la borne », détaille le porteur du projet et ingénieur en risques côtiers Thomas Bulteau.

Ces photos permettront de mettre à la disposition des scientifiques une base de données inédite. « On pourra observer les mouvements de sables, l’impact des tempêtes et finalement mieux comprendre comment le site évolue. Et donc adapter le développement du territoire », ajoute-t-il.

Face à la montée des eaux, l’enjeu est crucial le long de la côte atlantique et notamment sur cette plage de Capbreton où l’océan gagne 3 m de terrain chaque année.

Le coût total du projet dans la région est de 720 000 euros, financé notamment par la Région Nouvelle-Aquitaine et l’Union Européenne. 

Des postes d’observation existent déjà dans le Morbihan et à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). La prochaine borne sera mise en service à Lacanau (Gironde) début 2022.

CoastSnap est une application née en Australie en 2017 qui a commencé à s’exporter en Grande-Bretagne, Belgique et Portugal.