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À la recherche d'un vaccin © PxHere

Des patients en convalescence de la Covid-19 maintiennent un niveau élevé d’anticorps neutralisants après la guérison, comprenant, dans certains cas, des anticorps capables de neutraliser d’autres coronavirus, selon une étude chinoise publiée hier dans Nature Microbiology. Cette étude de cas améliore la compréhension de la réponse immunitaire au SARS-CoV-2 et pourrait avoir des implications pour le développement de vaccins.

Les anticorps neutralisants, qui sont fabriqués par des globules blancs appelés « cellules B » ou « lymphocytes B », aident à défendre l’organisme contre les agents pathogènes envahissants en neutralisant leur activité biologique. Cependant, on sait peu de choses sur les anticorps neutralisants qui se forment en réponse à l’infection par le SARS-CoV-2.

Une équipe chinoise emmenée par Xiaowang Qu, de l’université de Chine méridionale, à Chenzhou, a analysé le sérum de 67 patients convalescents au Hunan, en Chine. Elle a ainsi constaté que la majorité d’entre eux possédaient toujours des anticorps neutralisants un mois après avoir quitté l’hôpital et que certains d’entre eux pouvaient neutraliser le SARS-CoV-2 mais aussi le MERS-CoV, un autre coronavirus. Les taux d’anticorps neutralisants étaient par ailleurs plus élevés chez les patients ayant souffert d’une forme grave de la Covid-19, en liaison avec une fréquence accrue de cellules immunitaires circulantes, lesquelles aident les cellules B à produire des anticorps. 

Les auteurs concluent que ces cellules circulantes peuvent jouer un rôle dans l’initiation ou la persistance d’anticorps neutralisants. En outre, la réactivité croisée des anticorps neutralisants à un autre coronavirus suggère qu’il est peut-être possible de concevoir un vaccin pan-coronavirus.