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Vue générale d’un mausolée avec, au premier plan, une sépulture en cours de fouille © Inrap

Une équipe d’archéologues de l’Inrap mène actuellement une fouille à Autun – l’antique Augustodunum – en collaboration avec le service archéologique de la ville. La fouille porte sur une nécropole située à proximité de l’église paléochrétienne de Saint-Pierre-l’Estrier. 

En usage du milieu du 3e siècle jusqu’au 5e siècle, cette nécropole accueillait les sépultures chrétiennes parmi les plus anciennes de la moitié nord de la Gaule : en provient l’une des premières mentions du Christ en Gaule, l’inscription de Pektorios, datée du 4e siècle.

La fouille livre aujourd’hui près de 150 inhumations. Certains individus sont enterrés dans des sarcophages en grès tandis que d’autres sont placés dans des cercueils, généralement en bois ou en plomb. Quelques défunts sont enterrés dans des coffrages de tuiles qui rappellent les pratiques funéraires du Haut Empire. Peu d’objets sont associés aux défunts dans les sépultures, un fait conforme aux pratiques funéraires de l’Antiquité tardive. Les archéologues ont également retrouvé les traces de six mausolées et d’un édifice en bois.

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Cercueil en plomb contenant les ossements conservés © Inrap

Huit cercueils de plomb ont également été mis au jour. Ils sont rares, à cette époque, dans la moitié nord de la France. Autun en est l’un des gisements les plus importants, avec une quarantaine d’exemplaires connus, en comptant ceux de la fouille en cours. Ils sont généralement sans décor ; quelques-uns portent cependant des signes cruciformes difficiles à interpréter.

Placé dans un sarcophage de pierre, l’un d’entre eux semble hermétique depuis plus de 1500 ans. Son ouverture est programmée à l’issue de la fouille et pourrait révéler un individu bien conservé, avec peut-être ses vêtements et d’autres éléments rares ou fugaces destinés à l’accompagner dans l’au-delà.