12 – L'os et le baiser de Klimt

Tendresse et violence de la passion, fusion de deux visages, de deux corps qui s’étreignent sous un grand drap tissé d’or : Le Baiser, un tableau de Gustav Klimt.

Etreintes dont nous sommes nés, moments fugaces, fugace comme la vie. Mais ce lourd manteau d’or semble donner une dimension d’éternité minérale au couple qu’il enserre et protège.

Voici un autre minéral, vivant celui-là : un os. Celui des hanches, dont on devine qu’elles s’unissent sous le manteau dorée du Baiser de Klimt.

Sur cette coupe, colorées en brun et jaune, les cellules qui synthétisent l’os, coloré lui en vert. Les cellules rouges sont celles qui détruisent cet os. Ainsi, durant toute notre existence, c’est un couple de contraires qui tisse et détisse en permanence notre squelette. Avec l’âge, les cellules qui détruisent l’os finiront par prendre le dessus, puis disparaîtront à leur tour. La splendeur de l’étreinte s’effacera alors. Mais pas son souvenir.