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Super lune cuivrée au-dessus d’Assuncion, le 24 mai 2021 © AFP Norberto Duarte

Les astronomes de la région Pacifique auront les yeux rivés au ciel mercredi soir pour observer une « super Lune » de couleur rougeâtre à l’occasion d’une éclipse totale, la première éclipse totale lunaire depuis deux ans.

Ce spectacle exceptionnel se produira au moment où la lune sera à son périgée, point le plus proche de la Terre. Du Pacifique à l’Ouest de l’Amérique du Nord, les amateurs pourront découvrir cette énorme lune de couleur rouge-orange.

Cet événement exceptionnel se produira entre 11h11 et 11h25 GMT, soit dans la soirée à Sydney et avant l’aube à Los Angeles, c’est-à-dire au moment où la Lune sera dans l’ombre de la Terre. A ce moment là, la couleur de l’astre lunaire va foncer pour devenir rouge, rappelant les lueurs à l’heure du lever ou du coucher du soleil. A la différence d’une éclipse solaire, ce phénomène ne présente aucun danger pour la vue.

Cette éclipse sera différente car elle coïncide avec une « super Lune » c’est-à-dire que la pleine lune apparaîtra relativement plus grosse que la moyenne car elle sera assez proche de la Terre, à 358 000 km, ce qui lui vaut ce qualificatif. À ce moment-là, la lune apparait 30 % plus lumineuse et 14 % plus grande qu’à son point le plus éloigné.

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Le phénomène de l’éclipse lunaire du 26 mai et ses phases © AFP

« C’est très important », souligne Andrew Jacobs conservateur de l’astronomie à l’Observatoire de Sydney qui réunira des amateurs et des experts lors d’une soirée pour l’événement. « Je m’attends à une nuit claire », a-t-il ajouté.

L’événement sera retransmis en direct et 20 000 personnes se sont déjà inscrites. Pour ceux qui souhaitent profiter de ce spectacle exceptionnel, M. Jacobs estime que c’est en « Australie, Nouvelle-Zélande et dans une grande partie du Pacifique » que la vue sera la plus saisissante.

« Le continent américain pourra l’observer tôt le matin mais (ils) ne verront pas nécessairement toutes les parties de l’éclipse ». Cette « super Lune », ne devrait pas être observable depuis l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient.

Dans l’histoire, les éclipses qu’elles soient lunaires ou solaires étaient de mauvaise augure, notamment chez les Incas. Certaines communautés Aborigènes australiennes y voyaient le signe que quelqu’un qui était parti avait été blessé ou tué.

Ceux qui rateront le spectacle de mercredi devront attendre 2033 pour assister à la prochaine « Lune de sang », comme la désignent les Américains.