La carte mondiale de l'empreinte écologique La carte ci-dessus montre le nombre d’hectares nécessaires par pays au rythme actuel de consommation des habitants. Rapportée à l’empreinte écologique mondiale, la taille de chaque pays est donc proportionnelle à sa propre empreinte écologique. © WWF 2006

Il y a quarante ans, en 1966, la Terre utilisait 60% de ses ressources biologiques. En 2006, elle en consomme 125 %. Cela signifie qu'il faut aujourd'hui un an et trois mois pour produire les ressources écologiques que nous consommons en un an. C'est ce que révèle le dernier rapport du Fonds mondial pour la Nature (WWF ou World Wide Fund for Nature) en se basant notamment sur le calcul de l'empreinte écologique.

L'empreinte écologique d'un pays est un indicateur des activités humaines. Elle évalue la surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources (terrestres, maritimes) et à ses besoins d'absorption de déchets. Elle prend, par exemple, en compte le nombre d'hectares nécessaires pour produire du bois, pratiquer l'élevage pour la production de viande, de lait ou de laine mais aussi le nombre d'hectares pour absorber le CO2 libéré par la combustion des énergies fossiles. Pour le WWF, une empreinte inférieure à 1,8 hectare par personne permet une durabilité à l'échelle mondiale.

Le cas de la France Avec une empreinte écologique de 5,6 hectares par personne, la France se situe en douzième position. En quarante ans, la valeur de cet indicateur a augmenté de 48% alors que dans le même temps la population française ne s'est accrue que de 27%. Aujourd'hui, le mode de vie français n'est pas soutenable dans la durée. Si tous les pays fonctionnaient à ce régime, il faudrait trois planètes Terre. Par ailleurs, des disparités existent au sein du territoire. Ainsi, l'empreinte écologique de Paris est 313 fois supérieure à sa biocapacité ! Cela signifie que la ville dépend quasi entièrement de l'extérieur pour son approvisionnement en ressources et pour le traitement de ses déchets. © WWF 2006

Pour mieux comprendre la carte, il convient de définir la biocapacité d'un pays. Cet indicateur est calculé en fonction du nombre et du type d'hectares « biologiquement productifs », en prenant en compte les rendements moyens. Une gestion plus intensive va permettre d'augmenter les rendements, et donc la biocapacité, mais si des ressources additionnelles sont utilisées, l'empreinte écologique sera alors plus importante. Certains pays (comme la Finlande, les Etats-Unis ou le Japon) ont ainsi une biocapacité inférieure à leur empreinte écologique alors que d'autres (comme la Chine, la Thailande, ou l'Egypte) ont une biocapacité supérieure à leur empreinte écologique.


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