Décidément, le gecko n’a pas fini de nous surprendre ! Outre le fait qu’il est capable de marcher au plafond, son organisme est doté de mécanismes de protection très élaborés. Dans une étude publiée dans le Royal Society Publishing du 11 mars 2015, des chercheurs australiens de l’université du Queensland ont observé que leur peau possède des propriétés hydrophobes très efficaces. 

Une peau super-hydrophobe


Observée au microscope électronique à balayage, la structure de la peau du gecko Lucasium steindachneri d’Australie rappelle celle de la feuille de lotus. Cette peau est composée d’un tapis de poils d’à peine quelques micromètres de hauteur. Au lieu de s’étaler pour former un film uniforme sur le dos de l’animal, les gouttes d'eau grossissent, s’amalgament puis sont éjectées de la peau comme un pop-corn jaillissant d’une casserole. Ce phénomène est dû au fait que lorsque les gouttes s'assemblent, leur énergie de surface se transforme en énergie cinétique.

Selon les chercheurs, ce phénomène, qui a déjà été observé sur les ailes de quelques insectes, présenterait l’avantage de préserver le gecko d’un excès d’humidité, propice au développement des moisissures et des microbes.