Les mots de cirrus, d’altocumulus ou de cumulonimbus vous disent certainement quelque chose. La description de ces nuages a été publiée pour la première fois en 1896 dans le premier Atlas international des nuages, un ouvrage qui avait pour ambition d’aider à former les météorologues et d’organiser la connaissance sur les nuages autour d’un vocabulaire commun. Cet atlas existe toujours ; une nouvelle édition en a été publiée fin mars.

L’Atlas des nuages répertorie et classe l’ensemble des nuages connus. Comme pour la classification animale, il distingue des genres (une dizaine), lesquels se décomposent ensuite en espèces puis en variétés. Chaque mise à jour – la dernière date de 1975 pour le texte et de 1987 pour les images – est l’occasion d’inclure de nouveaux nuages dans le répertoire et de « déclasser » ou « reclassifier » certains autres.
Publiée par l’Organisation météorologique mondiale (OMM, WMO pour l’abréviation en anglais), la nouvelle édition de cet atlas a été mise en ligne fin mars, une première qui permet au grand public comme aux professionnels de naviguer dans ses contenus. Cette édition s’enrichit d’une dizaine de modifications : de nouveaux nuages comme Volutus entrent dans le catalogue, d’autres changent de catégorie ou de description comme Asperitas. Qu’ils soient larges, opaques et menaçants comme Arcus, Murus et Cauda, ou aux formes étonnantes comme les Mammas, les Fluctus et les Virgas, tous ces nuages offrent un spectacle magnifique.

Quant aux nuages créés par l’Homme, comme les traînées de condensation des avions (Homomutatis) ou les panaches de vapeurs industrielles (Homogenitus), autrefois cantonnés à une rubrique annexe, ils font officiellement leur entrée dans la classification générale.