Réseau phylogénétique De l’analyse des échantillons mondiaux du HSV-1 se dégagent les clades I (Europe, Amérique du Nord) ; II (Asie de l’Est) ; III, IV, V et VI (Afrique de l’Est). Le virus HSV-2 est traité à part. Les couleurs des chiffres indiquent la provenance des échantillons : Etats-Unis (bleu clair), Royaume-Uni (bleu foncé), Chine (rouge), Corée du Sud (violet), Japon (orange), Kenya (vert). © Kolb et al./Plos One

Des chercheurs de l’université Madison, dans le Wisconsin, se sont intéressés au génome de l’herpès simplex, le HSV-1.

Dans une étude parue dans Plos One le 16 octobre 2013, ils racontent avoir analysé 31 souches du virus en provenance des cinq continents et les avoir classés selon l’origine de leurs porteurs.

Trois groupes se dégagent ainsi : Extrême-Orient, Corée, Japon et Chine, d’une part ; Europe et Amérique, d’autre part ; et enfin, tous les échantillons africains ensemble.

De cette manière, l’équipe de chercheurs a pu montrer que l’histoire du virus suit de manière étonnamment précise les migrations d’Homo sapiens voyageant à travers le monde depuis le continent africain. Elle espère aussi que cette étude permettra de mieux combattre ce virus souvent inoffensif, mais pas toujours.

La théorie de la sortie d’Afrique de l’homme moderne, il y quelque 80.000 ans, se trouve ainsi confortée par ce microscopique locataire clandestin du corps humain…

Comparaison entre la localisation géographique des groupes HSV-1 et les mouvements migratoires humains © Kolb et al./Plos One

Les données phylogénétiques confirment la théorie de la sortie d’Afrique. Les chiffres I, II, III, IV, V et VI désignent les clades. Les migrations terrestres sont représentées par les lignes jaunes et aériennes, par les lignes roses.