La fourrure du panda géant de Chine est tachetée de noir et de blanc. Cette caractéristique intrigue depuis longtemps les biologistes qui voudraient bien comprendre l’avantage de ce pelage bicolore. Dans une étude parue dans la revue Behavioral Ecology du 28 février, une équipe de chercheurs américains avance des explications.
Les chercheurs ont comparé la fourrure du panda à celle de 195 espèces carnivores, dont 39 sous-espèces d’ours, famille à laquelle il appartient. Ils ont ensuite rapproché les couleurs des pelages et les habitats et comportements de ces différents mammifères. Du fait d'un régime alimentaire peu calorique, le panda ne stocke pas assez de graisse pour hiberner ; il reste donc actif toute l’année, parcourant de longues distances depuis les forêts tropicales jusqu'aux montagnes enneigées afin de s’alimenter. C'est ce qui expliquerait les caractéristiques de son « habit ». En effet, le pelage blanc sur la gueule, le cou, le ventre et la croupe permettrait au panda de mieux disparaître à la vue de prédateurs tels que le léopard des neiges.

Quant aux parties noires, elles auraient deux fonctions : les « manches » et les « chaussettes » formeraient un parfait camouflage quand le panda géant quitte les paysages enneigés pour se nourrir en forêt. Elles lui permettraient notamment de se fondre dans l’ombre des bosquets de bambous, sa principale nourriture.
Enfin, le pelage de sa tête servirait de signe de reconnaissance et de communication : soulignées de noir, les oreilles seraient plus agressives dressées face à l'ennemi. Variant d'un individu à l'autre, les patchs noirs autour des yeux seraient des signes distinctifs permettant aux pandas de s’identifier les uns les autres.