Rhumes en hiver : la faute au système immunitaire
Le rhume hivernal demeure pour les biologistes un mystère : virus plus virulents, parois nasales plus fragiles ? Ni l’un ni l’autre, répondent des chercheurs de l’université de Yale : c’est le système immunitaire qui ne supporte pas le froid !
Paloma Bertrand - Publié le
Le rhume est une maladie plutôt hivernale. Mais pourquoi ? Les biologistes peinent à répondre à la question et nombre d’arguments plaident en faveur d’une explication comportementale : l’hiver favorise les séjours prolongés dans des espaces confinés. Les rhinovirus – responsables de la majorité des rhumes – profiteraient donc de cette promiscuité pour passer plus facilement d’un nez à l’autre.
Les narines sont en effet leur terrain de prédilection : dans les années 1960, des chercheurs ont observé que les rhinovirus se multipliaient plus rapidement lorsqu’ils étaient exposés à des températures légèrement inférieures à celles du corps humain.
Les narines, rafraîchies par l’air ambiant, sont donc propices à leur multiplication, tout particulièrement l’hiver quand il fait froid.
La découverte des biologistes de l’université de Yale va plus loin : la recrudescence du rhume en hiver n’est pas due à la multiplication du virus mais à un affaiblissement du système immunitaire. Ils ont en effet montré que des virus introduits dans des cellules de souris dépourvues de système immunitaire se reproduisaient aussi bien à basse qu’à haute température. Le froid n’a donc aucune action sur leur virulence : ce sont les défenses immunitaires des cellules de nos narines qui sont affaiblies quand il fait froid.
Il se pourrait même que la fièvre soit une réponse thermique destinée non seulement à affaiblir les pathogènes mais aussi à soutenir la contre-attaque immunitaire.
En conclusion, pour ne pas attraper froid cet hiver, privilégiez une bonne écharpe bien large remontée jusqu’au nez !