L'ambroisie à feuilles d'armoise est une plante envahissante qui affectionne les bords de route, les friches agricoles et urbaines. Le problème est qu'elle produit en grande quantité un pollen très allergisant dont souffriraient 20% des personnes qui y sont exposées. Bien implantée dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, elle progresse sur presque tout le territoire. Des politiques d'arrachage ont été instaurées pour en limiter les effets, mais la tâche est fastidieuse et doit être répétée année après année.
L'espoir repose aujourd'hui sur un coléoptère appelé Ophraella communa. Introduit accidentellement dans le nord de l'Italie, ce coléoptère s'est attaqué aux feuilles et aux fleurs de l'ambroisie, entraînant une baisse de la concentration de pollen de 80 %.

Pour l'instant, ce coléoptère n'a pas été vu en France mais des chercheurs suisses, italiens et français ont estimé que l'apparition d'Ophraella communa en Rhône-Alpes permettrait de faire reculer la concentration de pollen dans les mêmes proportions, avec une économie de dépenses sanitaires de 5 à 7 millions d'euros.
Ce coléoptère pourrait donc devenir un agent de lutte biologique contre l'ambroisie, d'autant que les dégâts qu'il pourrait causer à des cultures comme le tournesol et le topinambour – des végétaux proches de l'ambroisie – seraient négligeables.
Des études sont en cours pour savoir quelle stratégie adopter : attendre que le coléoptère ne traverse la frontière, l'introduire volontairement en différents points du territoire ou directement, et de manière massive, sur le front de l'invasion.