Dans l'espace, les poussières et les gaz s’organisent autour d’objets massifs comme les trous noirs pour former des « disques d’accrétion ». Au sein de ces structures, la présence de vortex, ou tourbillons, peut aboutir à la formation de planètes ou de galaxies. 
Les modèles traditionnels pour décrire ces vortex s’appuyaient jusqu’à présent sur des environnements explosifs. Mais à l’université Yale, aux États-Unis, les chercheurs Darryl Seligman et Greg Laughlin estiment avoir trouvé un meilleur moyen de décrire avec précision les turbulences présentes au sein de ces disques, comme ils le rapportent dans Astrophysical Journal du 12 octobre 2017. 

Ils ont choisi un algorithme très efficace, conçu il y a une dizaine d’années par les ingénieurs pour décrire l’interaction entre le rotor d’un hélicoptère et les turbulences de l’air. Puis ils l'ont adapté aux échelles cosmologiques. 
Les premiers résultats sont plutôt convaincants. En simulant le rapprochement de deux vortex situés dans un disque d’accrétion, le nouveau modèle – baptisé Maelstrom3D – permet de mettre en évidence de fines turbulences jusqu’alors ignorées. Autant d’éléments qui permettront de mieux comprendre comment se forment les galaxies ou les systèmes planétaires.