"Le Gobie présente en coproduction avec Universcience et le Naturoptère. 100 ans avant/après #7" 

"Cerf élaphe, Cervus elaphus" 

Le bousier.
-Quelle agitation dans cette forêt !
Pourquoi hurlent-ils comme ça avec leurs grands bois ?
Les biches ont l'air affolées.
Oh, mon Dieu !
Je viens de comprendre.
Ce doit être un genre de chant d'amour rustique.
Détournons le regard pudiquement.
Les braves herbivores !
Ils ont déposé pour moi quelques crottes bien moulées.
Ce n'est pas aussi délectable que du mouton ou de la chèvre, mais enfin, ça me servira bien de casse-croûte.
Maintenant que j'y pense, cette forêt est très étrange.
Jean-Henri Fabre décrivait le mont Ventoux avec une ceinture de quelques arbres, mais certainement pas ces grands bois.
Oh !
Voilà un cerf qui s'approche.
Mais n'oublions pas nos manières, Scarabeus sacer.
On ne parle pas la bouche pleine.
Pardon, je vois que vous êtes fort occupé.
On m'a parlé d'un troupeau de moutons sur le Ventoux, mais je ne vois que d'immenses forêts.
Un cerf élaphe.
-Ces forêts recouvrent le mont Ventoux depuis plus d'un demi-siècle.
Mais il n'en a pas toujours été ainsi.
Le bousier.
-Dans les souvenirs de mon maître, il parle d'un "mont Pelé", "un tas de pierres concassées pour l'entretien des routes".
Le cerf élaphe.
-En effet, c'est l'homme qui a planté ces forêts.
Pas pour nous, bien sûr, mais pour le bois qu'elles produisent.
Nous sommes nombreux à les avoir trouvées à notre goût et à nous y être installés.
Le troupeau que tu cherches n'est pas loin, petit scarabée.
Mais d'abord, tu devras conquérir le sommet.