Image légendée
La nouvelle fusée de la Nasa, SLS, sur son aire de lancement le 1er septembre 2022, avant la mission Artémis 1 vers la Lune, au centre spatial Kennedy (Floride) © AFP Chandan Khanna

Les étoiles semblaient peu à peu s’aligner pour le décollage de la nouvelle fusée de la Nasa vers la Lune samedi, grâce à des prévisions météo encourageantes et la résolution des problèmes techniques ayant causé un report du lancement en début de semaine.

Le décollage est prévu à 14h17 heure locale (18h17 GMT) depuis le centre spatial Kennedy en Floride, mais il reste possible au cours des deux heures suivantes en cas de besoin. Les chances de temps favorable durant cette fenêtre de tir sont de 60 %. « La météo s’annonce bien » et ne devrait pas être « bloquante », a assuré jeudi lors d’une conférence de presse Melody Lovin, en charge d’analyser les prévisions météo.

La Nasa a par ailleurs travaillé depuis lundi à régler les soucis techniques ayant causé l’annulation du décollage au dernier moment. Le premier concernait le refroidissement de l’un des quatre moteurs principaux, une opération nécessaire avant leur allumage. En laissant s’échapper une partie du carburant cryogénique sur les moteurs, ceux-ci atteignent peu à peu la température basse souhaitée. Mais les données récoltées indiquaient un problème sur l’un d’eux. Les ingénieurs ont « mené des analyses indépendantes qui ont confirmé qu’il s’agissait d’un capteur défectueux », a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse John Honeycutt, en charge du programme de la fusée. À l’avenir, ce capteur sera simplement ignoré.

Second problème réglé : une fuite qui avait été observée lundi au moment du remplissage des réservoirs de carburant. « Nous avons été capables de trouver ce que nous pensons être à l’origine de la fuite, et de corriger cela », a déclaré la directrice de lancement, Charlie Blackwell-Thompson. 

La mission Atemis 1 est un vol test sans astronaute à bord. Il s’agira du premier décollage de la fusée SLS, développée depuis plus d’une décennie pour devenir la plus puissante du monde. « Il n’y a pas de garantie que nous allons décoller samedi, mais nous allons essayer », a pudiquement déclaré Mike Sarafin, en charge de la mission.

Si elle est effectivement lancée ce jour-là, la capsule Orion au sommet de la fusée passera quasi 38 jours dans l’espace. Elle sera mise en orbite autour de la Lune après avoir approché sa surface à seulement quelque 100 km. C’est dans ce vaisseau que prendront à l’avenir place les astronautes – dont la première femme et la première personne de couleur à marcher sur la Lune, en 2025 au plus tôt.

Le programme Artemis, nommé d’après la sœur jumelle d’Apollon (Apollo en anglais), est le nouveau programme phare de la Nasa pour les années à venir. Sur la Lune, l’agence spatiale souhaite tester les technologies nécessaires à l’envoi de premiers humains vers Mars.