Six sortes de plastique sous forme de micro et nanoparticules ont été identifiées dans le Coca-Cola et le Schweppes en bouteille. Ces résultats proviennent d’une enquête publiée jeudi par l'association Agir pour l'Environnement, qui interpelle les autorités sanitaires. Les consommateurs « doivent être informés de l’instabilité moléculaire de la bouteille en plastique », estime Stéphen Kerckhove, directeur général de l’association de défense de l’environnement.

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Une association française dénonce la présence de traces de microplastiques dans le Coca Cola et le Schweppes en bouteille © AFP Daniel LEAL

Deux laboratoires ont étudié les échantillons provenant de bouteilles d'un litre de Coca-Cola Original et de Schweppes Indian Tonic d'1,5 litre après une, dix, puis vingt ouvertures, au plus proche d'un usage normal.

Grâce à une analyse par infrarouge, les observations des microplastiques - particules de plastique inférieures à 5mm - révèlent la présence de six polymères différents. Pour l’association, c’est une découverte « étonnante ». En effet, « les fabricants ne déclarent que 2 polymères en contact avec la boisson », lit-on dans le compte-rendu. 

Au total, après une vingtaine d’ouverture, 46 microparticules par litre ont été retrouvées dans les bouteilles de Coca-Cola, 62 par litre pour celles de Schweppes. Plus la bouteille est ouverte et plus le soda compte de microparticules. Agir pour l'Environnement émet ainsi l'hypothèse « d’une responsabilité de la dégradation du bouchon dans l’origine des microplastiques identifiés ».

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62 microparticules par litre ont été retrouvées dans les bouteilles de Schweppes © Wikimedia Commons

En réponse, Schweppes a indiqué au Parisien mercredi que la totalité de ses emballages répondait « aux exigences strictes de qualité de grade alimentaire fixées par les autorités sanitaires françaises et européennes » et que les microplastiques, « s'ils s'avéraient présents, ne sont pas intentionnellement incorporés dans nos emballages ».

Contacté par l'AFP, Coca-Cola n'a pour l'heure pas donné de nouvelles.

L'étude n'a pas valeur d'étude scientifique mais montre une « corrélation », précise l'association. Agir pour l’Environnement rappelle également que « l’internalisation et l’accumulation de microparticules dans le corps humain posent donc des risques significatifs pour la santé qui sont encore mal connus ». 

En juillet 2022, l’association s'était livrée à une étude similaire sur neuf eaux en bouteille.