De nombreuses personnes se sont inscrites l'an dernier pour donner leur moelle osseuse mais les profils doivent encore être diversifiés, notamment pour que la part des hommes augmente, a résumé mercredi 05 avril l'agence publique en charge du sujet.

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L'an dernier, près de 40.000 personnes se sont inscrites pour donner de leur moelle osseuse, contre moins de 25.000 en 2021 © AFP/Archives Christophe Archambault

L'année 2022 a été marquée par « une vague (et) un élan de solidarité extrêmement massifs », a salué Evelyne Marry, directrice du prélèvement à l'Agence de biomédecine. L'an dernier, près de 40.000 personnes se sont inscrites pour donner de leur moelle osseuse, contre moins de 25 000 en 2021.

Ces greffes sont cruciales pour traiter des maladies très graves comme les leucémies, souvent chez des enfants. L'an dernier, environ 1 100 greffes de moelle osseuse ont été réalisées, quand presque 2 000 patients ont été placés en attente.

L'Agence de biomédecine a toutefois précisé qu'il n'y avait pas d'insuffisance générale de donneurs, de nombreux patients bénéficiant d'une alternative thérapeutique. La difficulté concerne plutôt la capacité à proposer une greffe adaptée à chaque patient. « Ce n'est pas vraiment une question de nombre, mais de diversité des profils pour que le bon donneur bénéficie au bon receveur », a-t-elle détaillé.

En effet, les greffes fonctionnent mieux avec des donneurs hommes car ils n'ont pas les anticorps développés par les femmes lors des grossesses qui complexifient la bonne tolérance du greffon. L'efficacité de la greffe décline aussi avec l'âge, ce qui explique que l'Agence n'accepte plus de promesse de dons au-delà de 35 ans.

Cela ne veut pas dire qu'il est impossible, une fois inscrit sur le registre, de donner sa moelle osseuse après cet âge, la limite réelle étant fixée à 60 ans. Mais ce seuil de 35 ans s'explique par les délais souvent élevés entre l'inscription sur les registres et le fait d'être vraiment sollicité pour un don. La durée médiane est de huit ans.

Les autorités sanitaires ciblent donc de manière de plus en plus explicite les jeunes hommes, avec une certaine réussite même s'ils restent minoritaires parmi les promesses de dons. L'an dernier, 39% des inscriptions était le fait d'un homme, contre seulement un quart un an plus tôt.