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Des ingénieurs travaillent sur des éléments de la mission lunaire Chandrayaan-2, le 12 juin 2019, à Bangalore, en Inde © AFP/Manjunath Kiran

Le compte à rebours était à nouveau enclenché lundi pour le tir de la mission lunaire indienne Chandrayaan-2, reporté à la dernière minute il y a une semaine en raison d’un problème technique. La mission, destinée à faire de l’Inde la quatrième nation à réussir à poser un appareil sur la Lune, doit décoller à 14 h 43 locales (9 h 13 GMT) du pas de tir de Sriharikota, dans le sud-est du pays. L’expédition a pour but de poser le 6 septembre prochain un atterrisseur et un robot mobile près du pôle sud du satellite naturel, ainsi que de placer une sonde en orbite lunaire. 

Une pluie légère tombait lundi sur le centre spatial de Sriharikota, où le président indien Ram Nath Kovind doit assister au lancement, en compagnie de 7 000 dignitaires et écoliers agitant des drapeaux indiens. 

Chandrayaan-2 (« Chariot lunaire » en hindi) devait initialement être lancée le 15 juillet, mais les responsables ont arrêté le compte à rebours 56 minutes et 24 secondes avant le décollage, pour un « problème technique » que l’Agence spatiale indienne (ISRO) n’a pas détaillé officiellement. Selon la presse locale, il s’agissait d’une fuite dans une bouteille d’hélium du moteur cryogénique de l’étage supérieur de la fusée indienne GSLV-MkIII, le plus puissant lanceur indien.

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Caractéristiques de la deuxième mission lunaire indienne, Chandrayaan-2 © AFP/Laurence Chu

New Delhi a consacré 140 millions de dollars (124 millions d’euros) à Chandrayaan-2, un montant bien inférieur à celui mobilisé par les autres grandes agences spatiales pour des missions de ce type. Le lanceur n’étant pas assez puissant pour atteindre directement la Lune, la mission va se propulser en utilisant la force de gravité de la Terre. Chandrayaan-2 va tourner autour de la Terre pendant 23 jours en élevant progressivement son orbite, de façon à atteindre l’orbite lunaire.

Seuls l’Union soviétique, les États-Unis et la Chine ont réussi à ce jour à poser un appareil sur la Lune. Une sonde israélienne a raté son alunissage en avril et s’est écrasée.