Image légendée
Image prise le 7 juin 2024 par Maxar Technologies montrant la capsule spatiale Starliner de Boeing amarrée au port avant de la Station spatiale internationale (ISS) © Satellite image ©2024 Maxar Technologies/AFP/Archives -

Nouvel épisode d’un véritable feuilleton spatial, la capsule Starliner de Boeing quitte vendredi la Station spatiale internationale (ISS), mais revient sur Terre bredouille, sans les deux astronautes qu’elle avait emmenés à l’aller, pour cause d’inquiétudes sur la sûreté de l’appareil.

La réputation du géant américain de l’aéronautique — déjà cabossée par de nombreux problèmes récents sur ses avions de ligne — a pris un nouveau coup en juin lorsque des défaillances du propulseur et des fuites d’hélium sur la capsule ont été détectées au moment du vol habité inaugural.

Malgré les tentatives du constructeur de convaincre la Nasa de la sûreté de son appareil, l’agence spatiale a préféré faire rentrer Butch Wilmore et Suni Williams via le concurrent de Boeing, SpaceX, et sa capsule Crew Dragon. Les deux astronautes, qui ne rentreront pas avant l’an prochain, resteront plus de huit mois dans l’espace alors qu’ils devaient initialement effectuer une mission de… huit jours.

Le responsable du programme de vols commerciaux habités de la Nasa, Steve Stich, a déclaré à la presse cette semaine que malgré la certitude affichée par Boeing sur leurs projections, l’agence spatiale « n’était pas à l’aise » pour procéder avec Starliner « en raison de l’incertitude autour du modèle ».

Un vol retour sans accroc vendredi sera essentiel pour le constructeur américain, non seulement pour son amour propre, mais aussi pour ses chances futures d’obtenir de nouveaux agréments de vols habités.

Starliner commencera de manière autonome son désamarrage de l'ISS peu après 22H00. Son atterrissage sur une base du Nouveau-Mexique, dans le sud-ouest des États-Unis, est prévu à 04H03 samedi.

Les équipes au sol surveilleront la performance de Starliner sous tous ses aspects, particulièrement ses propulseurs - qui ont connu des problèmes - durant la poussée de désorbitation lui permettant de pénétrer à nouveau dans l'atmosphère terrestre.