Selon des scientifiques, porter un bébé en marchant est le meilleur moyen de le calmer
Publié le - par Le Blob.fr, avec l'AFP
C’est une expérience partagée par quasiment tous les parents : la frustration face aux pleurs d’un bébé qui refuse de s’endormir.
Des chercheurs ont décidé de leur venir en aide, en déterminant scientifiquement laquelle de quatre méthodes communément utilisées se révèle la plus efficace pour calmer un nourrisson, inconsolable sans raison apparente. Selon leur étude, publiée mardi dans la revue Current Biology, marcher cinq minutes en portant un bébé dans ses bras peut faire des merveilles. Mais avant de reposer le bébé dans son lit, les scientifiques recommandent de garder l’enfant immobile dans ses bras pour cinq à huit minutes supplémentaires. « J’ai élevé quatre enfants », a déclaré l’auteure principale de l’étude, Kumi Kuroda, du RIKEN Center for Brain Science au Japon. « Mais même moi, je ne pouvais pas anticiper les résultats clés obtenus grâce à cette étude, jusqu’à ce que les données statistiques arrivent. »
L’équipe de chercheurs avait par le passé étudié un mécanisme similaire chez les animaux : lorsque les petits (chiens, singes…) doivent être transportés, par exemple pour échapper à une menace, leur rythme cardiaque tend à baisser et ils deviennent plus dociles. Pour comparer une éventuelle réaction similaire chez les humains, les scientifiques ont étudié 21 bébés entre zéro et sept mois, avec leur mère. Quatre techniques ont été analysées : porter le nourrisson en marchant, le porter en étant assis, l’allonger dans un lit, ou l’allonger dans un berceau en mouvement. Lorsque les bébés étaient portés en marchant, leur rythme cardiaque baissait dans les 30 secondes, tout comme dans un berceau se balançant -- mais pas lorsqu’ils restaient immobiles. Après cinq minutes, le fait de promener l’enfant dans les bras a permis à tous les enfants d’arrêter de pleurer, et à près de la moitié d’entre eux de s’endormir. Mais une fois reposés dans leur lit, les bébés avaient tendance à se réveiller, dans les 20 secondes pour plus d’un tiers d’entre eux. Et la façon dont ils étaient déposés --posture ou délicatesse des mouvements -- n’avait aucun impact sur cet effet. La solution selon les scientifiques : prolonger la durée durant laquelle le bébé est endormi avant de le reposer, en s’asseyant et le gardant contre soi durant cinq à huit minutes après la marche. Cette période correspond peu ou proue à la durée de la première phase du sommeil, alors encore léger, note l’étude. « Nous avons besoin de la science pour comprendre les comportements d’un bébé », a conclu Kumi Kuroda, « car ils sont bien plus divers et complexes que nous le pensions. »