Les images de villes chinoises noyées dans des nuages de pollution font souvent la une des médias. Et si depuis quatre ans, la Chine s’efforce de réduire ses émissions de particules, elle n'a obtenu à ce jour que des résultats décevants, en particulier en hiver. 
Grâce à la modélisation et à l’analyse de données, une équipée du Georgia Tech (Institut de technologie de Géorgie), aux États-Unis, montre que ces épisodes sont renforcés par des dérèglements climatiques situés bien loin de la Chine, dans le Grand Nord. Ces résultats sont parus dans la revue Science Advances en date du 15 mars. 

Deux grandes perturbations touchent les hautes latitudes : une diminution de la glace de mer et une augmentation des chutes de neige. Ces deux éléments réduisent les gradients de température et de pression entre les régions polaires et les vastes plaines de l’Asie : en hiver, les vents du nord qui pourraient balayer l’est de la Chine se trouvent désormais affaiblis et laissent ainsi la pollution stagner dans les villes.

Présentation (en anglais) des résultats de cette étude, qui illustre les répercussions à l'échelle locale du réchauffement climatique mondial. © Georgia Tech 
Cette nouvelle étude montre que la lutte contre la pollution passe non seulement par la réduction des activités productrices de particules au niveau local, mais aussi par la lutte contre le changement climatique au niveau planétaire.