Les nappes phréatiques de notre territoire ne sont guère remplies. C’est ce qu’indiquent les dernières données recueillies par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Les deux tiers des nappes d’eau souterraine (70 %) affichent un niveau modérément bas à très bas. Seules quelques régions comme le sud du Bassin parisien et une partie de l’Occitanie sont préservées et présentent des niveaux moyens.
Cette situation n’a rien à voir avec la canicule qui a sévi exceptionnellement au mois de juin : ce manque d'eau remonte à plusieurs mois. En effet, un tiers seulement du territoire a bénéficié de la recharge hivernale observée habituellement à la fin du printemps. En cause : un déficit en pluie ces derniers mois sur une grande partie du territoire. Les premières pluies d’automne qui avaient permis un début de recharge des nappes n’ont pas perduré et la situation ne s’est pas améliorée au cours de l’hiver. Au printemps, les pluies ont surtout profité à la végétation, mais n’ont pas été suffisantes pour assurer une recharge des nappes.
Le déficit actuel n’a cependant rien de surprenant, expliquent les analystes du BRGM, car il reflète la bascule entre la recharge hivernale et la période estivale des basses eaux. Cependant, l’éventualité d’un épisode de sécheresse, accentué par des températures élevées, pour les mois à venir est envisagé par les pouvoirs publics. La vigilance est donc de mise. D'ailleurs, un certain nombre d’arrêtés de restriction d’eau ont déjà été pris dans certaines régions même s’ils concernent encore peu les eaux souterraines.