À l’état larvaire, les étoiles de mer ne mesurent que quelques micromètres, ce qui ne les empêche pas d’évoluer parfaitement dans l’eau. À l’instar de nombreux microorganismes, elles se déplacent grâce à des cils – plus de 100 000 ! – répartis sur leur corps. La forme des larves étant particulièrement alambiquée, des chercheurs de l’université Stanford, aux États-Unis, se sont demandé comment ce système ciliaire pouvait être aussi efficace.

Grâce à des images inédites publiées dans la revue Nature Physics, ils ont pu mettre en évidence l’incroyable complexité de ce système : tous les cils ne brassent pas l’eau dans le sens de la nage, ce qui provoque l’apparition de tourbillons. En modélisant mathématiquement ce système si particulier, les chercheurs ont pu comprendre son intérêt : le battement des cils permet non seulement à la larve de se déplacer, mais aussi de piéger, grâce aux tourbillons, les micro-algues dont elle se nourrit. En modifiant le battement des cils, elle peut ensuite envoyer vers sa bouche les proies capturées.

Le système ciliaire joue donc à la fois un rôle de locomotion et un rôle de nutrition. Mais les chercheurs estiment qu’il pourrait aussi permettre à l’animal de se camoufler, en perturbant l’eau alentour, ou en se fondant dans les courants environnants.