Aujourd’hui en France, l’observation de la chute d’une météorite puis sa découverte sur le terrain sont devenues rares : seulement une dizaine au cours du XIXe siècle, soit cinq fois moins qu’au siècle précédent. Ce n’est pas que les météorites soient devenues plus rares, mais c’est notamment parce que les agriculteurs possédaient autrefois de petites parcelles dont ils connaissaient le moindre caillou.

Trois chercheurs de l’Observatoire de Paris, du Muséum national d’histoire naturelle et de l’université Paris-Sud œuvrent depuis 2013 à la mise en place d’un dispositif permettant de retrouver la trace de ces cailloux tombés du ciel. Appelé Fripon (Fireball Recovery Interplanetary Observation Network), ce dispositif comprendra à terme 100 caméras et 25 récepteurs radio répartis sur tout le territoire.
Les caméras, dotées d’un objectif fish-eye, offrent une vue à 360° de la voûte céleste. Elles sont reliées à des ordinateurs capables de lancer l’alerte lorsqu’un bolide, c’est-à-dire la trace de la chute d’une météorite, est détecté. Une campagne de recherche sur le terrain pour retrouver l’objet peut alors être déclenchée dans les 24 heures. Avec plus de 60 caméras déjà installées, Fripon est aujourd’hui opérationnel.
Si vous souhaitez participer à cette aventure et aux battues sur le terrain, faites-vous connaître !