La Commission européenne a soumis jeudi 9 novembre sa dernière proposition sur la durée du renouvellement de la licence d’exploitation du glyphosate dans l’Union européenne. Cependant, la majorité requise n’a pu être établie à l’issue du vote, alors que la licence expire le 15 décembre.
Après des semaines de débats, les 28 états membres n’ont pas pu mettre d’accord sur une réautorisation réduite à cinq ans de la licence de l’herbicide. La moitié des États membres a soutenu cette proposition de l’Union européenne alors d’autres tendaient vers un renouvellement pour quinze ans et au moins sept ans. La France, membre de poids et sur la même ligne que l’Italie, défend quant à elle un retrait du glyphosate d’ici quatre ans. D’autres, comme l’Allemagne, se sont abstenus lors du vote de jeudi.

Le glyphosate, un enjeu politique

Le glyphosate présent dans le Roundup de Monsanto a été classé « cancérogène probable » pour l’homme en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Depuis des mois, il est devenu un véritable enjeu entre ses détracteurs et ses soutiens. Les premiers mettent en avant le principe de précaution contre les industries et les agriculteurs. Malgré sa toxicité avérée, ces derniers l’utilisent largement dans leurs cultures et le plébiscitent pour son efficacité et son faible coût. Les géants de l’agrochimie quant à eux souhaitent à tout prix garder dans leur escarcelle un marché d’environ un milliard d’euros. La décision finale revient dorénavant à un comité d’appel saisi par la Commission européenne avant l’échéance du 15 décembre.