Le riz est une source majeure de calories, mais aussi de protéines et de vitamines pour de nombreuses populations dans le monde. Or, pour la première fois, des scientifiques spécialistes des effets de la pollution de l’air sur l’agriculture ont mis en évidence que des concentrations élevées de dioxyde de carbone dans l’atmosphère réduisent sa qualité nutritionnelle. Leur étude est parue le 23 mai dans la revue Science Advances.
Plus précisément, ils ont pu mesurer que le fer, le zinc, les protéines et les vitamines B1, B2, B5 et B9 sont en baisse dans le riz cultivé sous des concentrations de dioxyde de carbone telles qu’elles sont annoncées pour le milieu du siècle, c’est-à-dire 568 à 590 parties par million.

Les 27 variétés analysées ont été cultivées en Chine et au Japon à partir d’une méthode en plein champ basée sur des techniques d’enrichissement en CO2 de l’atmosphère appelées FACE. Un réseau de capteurs mesure la vitesse et la direction du vent afin de déterminer la quantité de dioxyde de carbone qui sort des tuyaux délimitant une parcelle de rizière de forme octogonale et l’élève jusqu’au niveau expérimental souhaité.
Ces changements induisent une vraie menace sur l’alimentation humaine à l’échelle de la planète, d’autant plus que leur impact concernera les populations grandes consommatrices de riz appartenant à des pays pauvres d’Asie ou d’Afrique.