Artiste et ingénieur visionnaire, Léonard de Vinci dessine en 1502, un pont gigantesque pour l’époque, destiné à franchir l'embouchure du Bosphore en Turquie. Ce projet ne recevra pas l’approbation du Sultan et ne verra jamais le jour. Ce même pont ressuscite cinq siècles plus tard grâce au projet d’étudiants néerlandais de l'université d’Eindhoven.

Le Pont « Da Vinci » sera érigé dans la ville de Juuka en Finlande : il mesurera 65 mètres de long et sa plus grande arche fera une enjambée de 50 mètres. Selon ses concepteurs, il pourrait aisément supporter une voiture mais il se contentera d’accueillir des piétons. Son secret : un matériau composite appelé pykrete, fait de glace et de fibres de papier, déposé autour d’un ballon qui servira de moule pour former l’ouvrage d’art.

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Les jeunes architectes n’en sont pas à leur coup d’essai puisqu’ils détiennent le record de la plus grosse construction de glace, avec un dôme de 30 mètres associé à une réplique miniature de la Sagrada Familia de Barcelone, déjà réalisés en pykrète en 2014. Une centaine d’étudiants et de volontaires se relaieront jour et nuit par -20 °C, pour achever d’ici la fin février ce défi technique tout droit sorti de la renaissance ! Une œuvre éphémère qui disparaitra avec la montée des températures.

Un porte-avion en pykrete


Trois fois plus solide que la glace elle-même, le pykrete, mélange de glace et de fibres de bois ou de papier, a été à la base d’un autre grand projet resté lui aussi inachevé : un porte-avion anglais imaginé par Geoffrey Pyke pour contrecarrer les sous-marins allemands pendant la Seconde Guerre mondiale (pykrete est la contraction de Pyke et de concrete qui signifie béton en anglais).