Emmenée par le chercheur José Manuel Galán, la mission archéologique du Conseil supérieur espagnol de la recherche scientifique (CSIC) a découvert, sur la colline de Dra Abu el-Naga, près de Louxor, un jardin funéraire exceptionnel : grâce à des fresques et des bas-reliefs, les égyptologues connaissaient l’existence de tels jardins à l’entrée des tombes, mais c'est la première fois que des vestiges sont découverts.
Ce jardin se tenait devant une tombe de la XIIIe dynastie vieille de plus de 3700 ans. Même s’il ne mesure que trois mètres sur deux, ce site est riche d’enseignements sur les rites funéraires égyptiens. Divisé en plusieurs petits carrés, il abrite les restes d’un tronc d’arbre vieux de quatre millénaires. Les égyptologues ont également trouvé un bol d’offrandes contenant des dattes et des fruits secs, visiblement déposé devant une niche servant de chapelle funéraire.

Mais c’est surtout le choix des plantes cultivées dans ce jardin qui pourrait en révéler davantage sur les rites funéraires de cette dynastie. Ainsi, à l'époque, le palmier, le sycomore et l’avocatier étaient associés au pouvoir de résurrection du défunt. Quant aux plantes comme la laitue, elles étaient rattachées à la fertilité.
Il incombe donc désormais à l’équipe espagnole d’analyser les graines retrouvées sur le site, pour enrichir les connaissances sur les rituels funéraires de l'Egypte antique.