Lumière sur les mystérieux flashs émis par la Terre
Depuis que les satellites existent, ils observent d’étranges flashs lumineux sur notre planète. Mais aucune explication n'avait pu être apportée à ce jour. Grâce à de nouvelles observations, ce mystère a enfin été résolu.
Olivier Boulanger - Publié le
En 1990, la sonde Galileo a observé d’étranges flashs lumineux dans l’atmosphère de notre planète. Ces éclats, qui ont été aperçus par bien d’autres satellites par la suite, n’ont rien à voir avec les éclairs que l’on peut parfois observer depuis la Station spatiale internationale.
Il ne s’agit pas non plus de « sylphes », ces phénomènes lumineux de haute altitude associés parfois aux orages. En outre, ces flashs étant observés aussi bien au-dessus des continents que des océans, ce n'est pas une réflexion de la lumière sur la surface des eaux.
Plus de 800 flashs en un an
Grâce au satellite d’observation météorologique américain DSCOVR, des chercheurs de la Nasa lèvent le voile sur ce mystère dans la revue The Geophysical Research Letters. Durant plus d’un an, la caméra de ce satellite situé à 1,6 million de kilomètres de la Terre a en effet pu photographier plus de 800 flashs, tous situés aux mêmes latitudes.
Cette vidéo (en anglais et sous-titrée en français) retrace la découverte des reflets lumineux sur Terre et l'intérêt qu'ils peuvent présenter pour les chercheurs en astronomie.
L’analyse des images montre que ces flashs correspondent à la réflexion du rayonnement solaire sur des cristaux de glace parfaitement alignés, en suspension dans l’atmosphère : des cristaux vraisemblablement associés à des cirrus, des nuages situés entre cinq et huit kilomètres d’altitude.
Pour les chercheurs, cette réflexion, six fois plus importante que la normale, devrait être prise en compte dans les modèles climatiques. Par ailleurs, le phénomène étant visible à très grande distance, les astronomes se demandent si de tels flashs ne pourraient être perçus sur les exoplanètes. Il constituerait alors un indice de la présence d’eau dans l’atmosphère de ces planètes si convoitées.