Dans la nature, les animaux usent parfois de la métamorphose pour se doter de nouvelles fonctionnalités. On peut penser à la chenille qui, en devenant papillon, acquiert des capacités de vol. Mais on peut aussi penser au bernard-l’hermite qui, en choisissant un coquillage, se dote à la fois d’une protection et d’un camouflage. C’est en partant de ce modèle que des chercheurs du MIT aux États-Unis, et de l’université d’York, au Royaume-Uni, proposent dans la revue Science Robotics une nouvelle approche pour offrir aux robots des capacités accrues.

© Miyashita et al.
Dans leur modèle, le robot est un simple cube pilotable à distance grâce à une table magnétique. Sa démarche est très saccadée mais, grâce à divers accessoires, sa locomotion s'améliore. Pour cela, le petit cube doit se placer au milieu de l’un des dispositifs ci-dessous. Chauffés à 65 °C par effet Peltier, ces derniers prennent, tels des origamis, une forme tridimensionnelle. En utilisant un ou plusieurs de ces « exosquelettes », le petit robot se déplace plus rapidement. Il peut également s’en délester en s’immergeant dans l’eau.

© Miyashita et al.
Les exosquelettes pouvant adopter différentes formes, le cube a la possibilité de se transformer en roue, devenir bateau, et même se doter d’ailes pour planer ! 

© Miyashita et al.
Ce concept est novateur, mais il est difficile pour l'heure de définir quelles applications pourront être développées grâce à ces exosquelettes inspirés des origamis. Nul doute, toutefois, que les ingénieurs en robotique sauront leur trouver une utilité...