Cette année, le prix Nobel de physique a été attribué à trois Britanniques travaillant aux États-Unis : David Thouless, 82 ans, professeur émérite à l’université de Washington, Duncan Haldane, 65 ans, professeur à l’université de Princeton (New Jersey) et Michael Kosterlitz, 74 ans, de l’université Brown, à Providence (Rhode Island). Les trois hommes ont été récompensés « pour leurs découvertes théoriques des transitions de phase topologique et des phases topologiques de la matière », indique le jury du Nobel. Ce champ des mathématiques explore les déformations spatiales stables et « continues », par exemple lorsqu’un objet est étiré ou tordu. Il permet d’étudier des phases ou des états inhabituels de la matière, tels que les supraconducteurs, les superfluides et/ou les films magnétiques fins. Ces découvertes « (...) ont permis des avancées dans la compréhension théorique des mystères de la matière et créé de nouvelles perspectives pour le développement de matériaux innovants ». Elles pourraient déboucher, par exemple, sur la conception d’ordinateurs quantiques, beaucoup plus rapides et puissants que les modèles actuels.